À l’occasion des portes ouvertes «Graulhet, le cuir dans la peau !» du 25 au 26 octobre 2017 chez 14 entreprises du monde du cuir sur le territoire graulhétois, notre adhérente Rose-Marie Sampaïo du magasin «Rose-Marie Cuir» est à l’honneur dans le journal de La Dépêche du Midi du 26 octobre 2017 !
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Portes ouvertes : «Les peaux qui viennent de Graulhet, c’est ce qu’il y a de mieux»
Jusqu’à ce soir, les entreprises de Graulhet, spécialisées dans le cuir, font visiter leurs ateliers. Des savoir-faire précieux inscrits dans la tradition mégissière de Graulhet. Rencontre avec Rose-Marie Sampaïo, la dernière créatrice de confection 100 %cuir.
Une cape de mariée en agneau de Béarn blanc à poils bouclés, une veste d’homme en cuir de chèvre, col et parements en cerf, une cape de bure de berger des Pyrénées, un pantalon cuir à stretch, une commande récente… dans l’atelier de Rose-Marie Sampaïo, dernière boutique de confection de vêtements sur mesure en peau et cuir, chaque pièce est unique. Sur la table recouverte de zinc, où rien ne vient accrocher la lame des cutters, Marie-Rose étale une peau d’agneau d’un beau rose fuchsia. Elle promène ses mains, caresse le grain du cuir, repère les petits défauts et la meilleure orientation de son patron avant la découpe. «C’est comme un puzzle. Le cuir est une matière noble, rien ne doit se perdre», confie-t-elle.
«Je n’ai jamais fermé»
Originaire du Portugal, Rose-Marie est arrivée à 4 ans à Graulhet où son père est venu travailler dans une mégisserie, «J’ai toujours vécu dans le monde du cuir. Les odeurs, je ne les sens plus tellement j’en suis imprégnée». Sans hésiter, à 17 ans, elle est entrée dans une maroquinerie pour apprendre le métier. «C’était la Maison de M. et Mme Châtaignier. On y faisait des sacs à main Lorenzo, du luxe haut de gamme», se souvient Rose-Marie. Dans la maison Victor, elle a appris la confection du vêtement en cuir, poursuivie chez Pauline d’Arnaud ou chez Bernadette Fabre. Mais entre les années 1980 et 1990, les «Maisons» licencient puis ferment les unes après les autres. C’est finalement la maison Fabre qu’elle va reprendre et transformer en 1998 pour en faire sa propre maison, Rose-Marie Cuir, au cœur de Graulhet.
«Depuis bientôt 20 ans, je n’ai jamais fermé», savoure la créatrice, capable de tout faire à la demande. Elle a bien sûr été sollicitée par la haute couture pour aller travailler ailleurs, à Paris même. «Je n’ai pas voulu, je suis bien là, tranquille. Je préfère travailler avec des peaux qui viennent de Graulhet parce que c’est ce qu’il y a de mieux».
Aujourd’hui, Rose-Marie est la dernière, il n’y a plus qu’elle à Graulhet à avoir sa propre boutique de confection et à travailler et coudre le cuir. «C’est dommage», dit-elle, sans perdre pour autant sa bonne humeur naturelle, prête à partager sa passion avec les visiteurs. «Je me dévoue pour la cause, pour faire connaître la filière et le travail du cuir», explique-t-elle en riant. Avant de se plonger dans une nouvelle commande : un kilt en cuir noir. C’est comme si c’était fait.
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